Книга - Charles Perrault. Peau-d’Ane

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Charles Perrault. Peau-d'Ane.



XIV. , . , - . , , . : , , , , ; , , , . Peau-d?ne , .







Charles Perrault. Peau-d'Ane.








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Lire le conte


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souverain m, actif, luxe m, empereur m, adroit, travailleur, prince m, sale, ingnieux, roi m, malheur m

Nommez les infinitifs et les temps (prsent, imparfait, pass simple, futur simple) des verbes et retrouvez leurs traductions!

(attendre ; faire ; demander , ; pouvoir ; regretter ; exiger ; permettre ; mourir )




1. Posez trois questions pour situer et dcrire laction du conte (quand; o?; comment), rpondez ? ces questions et faites le devoir qui suit ce passage!

Il tait une fois un roi si grand, si aim de ses peuples, si respect de tous ses voisins et de ses allis, quon pouvait dire quil tait le plus heureux de tous les monarques. Son bonheur tait encore confirm par le choix quil avait fait dune princesse aussi belle que vertueuse ; et ces heureux poux vivaient dans une union parfaite. De leur chaste hymen tait ne une fille, doue de tant de gr?ces et de charmes, quils ne regrettaient pas de navoir pas une plus ample ligne.

La magnificence, le go?t et labondance rgnaient dans son palais ; les ministres taient sages et habiles ; les courtisans, vertueux et attachs ; les domestiques, fid?les et laborieux ; les curies, vastes et remplies des plus beaux chevaux du monde, couverts de riches capara?ons : mais ce qui tonnait les trangers qui venaient admirer ces belles curies, cest quau lieu le plus apparent un ma?tre ?ne talait de longues et grandes oreilles. Ce ntait pas par fantaisie, mais avec raison, que le roi lui avait donn une place particuli?re et distingue. Les vertus de ce rare animal mritaient cette distinction, puisque la nature lavait form si extraordinaire, que sa liti?re, au lieu d?tre malpropre, tait couverte, tous les matins, avec profusion, de beaux cus au soleil, et de louis dor de toute esp?ce, quon allait recueillir ? son rveil.








2. Posez trois questions pour apprendre ltat des choses (quest-ce qui; que ou quest-ce que; comment), rpondez ? ces questions et faites le devoir qui suit ce passage!

Or, comme les vicissitudes de la vie stendent aussi bien sur les rois que sur les sujets, et que toujours les biens sont m?ls de quelques maux, le ciel permit que la reine f?t tout ? coup attaque dune ?pre maladie, pour laquelle, malgr la science et lhabilet des mdecins, on ne put trouver aucun secours. La dsolation fut gnrale. Le roi, sensible et amoureux, malgr le proverbe fameux qui dit que lhymen est le tombeau de lamour, saffligeait sans modration, faisait des vCux ardents ? tous les temples de son royaume, offrait sa vie pour celle dune pouse si ch?re ; mais les dieux et les fes taient invoqus en vain. La reine, sentant sa derni?re heure approcher, dit ? son poux qui fondait en larmes : Trouvez bon, avant que je meure, que jexige une chose de vous : cest que sil vous prenait envie de vous remarier ? ces mots, le roi fit des cris pitoyables, prit les mains de sa femme, les baigna de pleurs, et, lassurant quil tait superflu de lui parler dun second hymne : Non, non, dit-il enfin, ma ch?re reine, parlez-moi plut?t de vous suivre. Ltat, reprit la reine avec une fermet qui augmentait les regrets de ce prince, ltat doit exiger des successeurs, et, comme je ne vous ai donn quune fille, vous presser davoir des fils qui vous ressemblent : mais je vous demande instamment, par tout lamour que vous avez eu pour moi, de ne cder ? lempressement de vos peuples que lorsque vous aurez trouv une princesse plus belle et mieux faite que moi ; jen veux votre serment, et alors je mourrai contente.

On prsume que la reine, qui ne manquait pas damour-propre, avait exig ce serment, ne croyant pas quil f?t au monde personne qui p?t lgaler, pensant bien que ctait sassurer que le roi ne se remarierait jamais. Enfin elle mourut. Jamais mari ne fit tant de vacarme : pleurer, sangloter jour et nuit, menus droits du veuvage, furent son unique occupation.








3. Intitulez le fragment du conte et faites le devoir!

Les grandes douleurs ne durent pas. Dailleurs, les grands de ltat sassembl?rent, et vinrent en corps prier le roi de se remarier. Cette premi?re proposition lui parut dure, et lui fit rpandre de nouvelles larmes. Il allgua le serment quil avait fait ? la reine, dfiant tous ses conseillers de pouvoir trouver une princesse plus belle et mieux faite que feu sa femme, pensant que cela tait impossible. Mais le conseil traita de babiole une telle promesse, et dit quil, importait peu, de la beaut, pourvu quune reine f?t vertueuse et point strile ; que ltat demandait des princes pour son repos et sa tranquillit ; qu? la vrit linfante avait toutes les qualits requises pour faire une grande reine, mais quil fallait lui choisir un tranger pour poux ; et qualors, ou cet tranger lemm?nerait chez lui, ou que, sil rgnait avec elle, ses enfants ne seraient plus rputs du m?me sang ; et que, ny ayant point de prince de son nom, les peuples voisins pourraient leur susciter des guerres qui entra?neraient la ruine du royaume. Le roi, frapp de ces considrations, promit quil songerait ? les contenter.

Effectivement il chercha, parmi les princesses ? marier, qui serait celle qui pourrait lui convenir. Chaque jour on lui apportait des portraits charmants, mais aucun navait les gr?ces de la feue reine : ainsi il ne se dterminait point. Malheureusement, il savisa de trouver que linfante, sa fille, tait non seulement belle et bien faite ? ravir, mais, quelle surpassait encore de beaucoup la reine sa m?re en esprit et en agrments. Sa jeunesse, lagrable fra?cheur de son beau teint enflamma le roi dun feu si violent quil ne put le cacher ? linfante, et il lui dit quil avait rsolu de lpouser, puisquelle seule pouvait le dgager de son serment.








4. Intitulez ce passage et faites le devoir!

La jeune princesse, remplie de vertu et de pudeur, pensa svanouir ? cette horrible proposition. Elle se jeta aux pieds du roi son p?re, et le conjura, avec toute la force quelle put trouver dans son esprit, de ne la pas contraindre ? commettre un tel crime.

Le roi, qui stait mis en t?te ce bizarre projet, avait consult un vieux druide pour mettre la conscience de la princesse en repos. Ce druide, moins religieux quambitieux, sacrifia, ? lhonneur d?tre confident dun grand roi, lintr?t de linnocence et de la vertu, et sinsinua avec tant dadresse dans lesprit du roi, lui adoucit tellement le crime quil allait commettre, quil lui persuada m?me que ctait une Cuvre pie que dpouser sa fille. Ce prince, flatt par les discours de ce sclrat, lembrassa, et revint davec lui plus ent?t que jamais dans son projet : il fit donc ordonner ? linfante de se prparer ? lui obir.

La jeune princesse, outre dune vive douleur, nimagina rien autre chose que daller trouver la fe des Lilas, sa marraine. Pour cet effet elle partit la m?me nuit dans un joli cabriolet attel dun gros mouton qui savait tous les chemins. Elle y arriva heureusement. La fe, qui aimait linfante, lui dit quelle savait tout ce quelle venait lui dire, mais quelle ne?t aucun souci, rien ne pouvant lui nuire si elle excutait fid?lement ce quelle allait lui prescrire. Car, ma ch?re enfant, lui dit-elle, ce serait une grande faute que dpouser votre p?re ; mais, sans le contredire, vous pouvez lviter : dites lui que, pour remplir une fantaisie que vous avez, il faut quil vous donne une robe de la couleur du temps ; jamais, avec tout son amour et son pouvoir, il ne pourra y parvenir.




5. Quen pensez-vous, la deuxi?me proposition de la fe est bonne? Pourquoi? Faites le devoir!

La princesse remercia bien sa marraine ; et d?s le lendemain matin elle dit au roi son p?re ce que la fe lui avait conseill, et protesta quon ne tirerait delle aucun aveu quelle ne?t une robe couleur du temps. Le roi, ravi de lesprance quelle lui donnait, assembla les plus fameux ouvriers, et leur commanda cette robe, sous la condition que, sils ne pouvaient russir, il les ferait tous pendre. Il neut pas le chagrin den venir ? cette extrmit ; d?s le second jour ils apport?rent la robe si dsire. Lempyre nest pas dun plus beau bleu lorsquil est ceint de nuages dor, que cette belle robe lorsquelle fut tale. Linfante en fut toute contriste, et ne savait comment se tirer dembarras. Le roi pressait la conclusion. Il fallut recourir encore ? la marraine, qui, tonne de ce que son secret navait pas russi, lui dit dessayer den demander une de la couleur de la lune. Le roi, qui ne pouvait lui rien refuser, envoya chercher les plus habiles ouvriers, et leur commanda si expressment une robe couleur de la lune, quentre ordonner et lapporter il ny eut pas vingt-quatre heures

Linfante, plus charme de cette superbe robe que des soins du roi son p?re, saffligea immodrment lorsquelle fut avec ses femmes et sa nourrice. La fe des Lilas, qui savait tout, vint au secours de lafflige princesse, et lui dit : Ou je me trompe fort, ou je crois que, si vous demandez une robe couleur du soleil, ou nous viendrons ? bout de dgo?ter le roi votre p?re, car jamais on ne pourra parvenir ? faire une pareille robe, ou nous gagnerons au moins du temps.








6. Dites si la suite du conte est telle que vous lavez imagine. Faites le devoir!

Linfante en convint, demanda la robe, et lamoureux roi donna, sans regret, tous les diamants et les rubis de sa couronne pour aider ? ce superbe ouvrage, avec ordre de ne rien pargner pour rendre cette robe gale au soleil. Aussi, d?s quelle parut, tous ceux qui la virent dploye furent obligs de fermer les yeux, tant ils furent blouis. Cest de ce temps que datent les lunettes vertes et les verres noirs. Que devint linfante ? cette vue ? Jamais on navait rien vu de si beau et de si artistement ouvr. Elle tait confondue ; et sous prtexte davoir mal aux yeux, elle se retira dans sa chambre, o? la fe lattendait, plus honteuse quon ne peut dire. Ce fut bien pis : car, en voyant la robe du soleil, elle devint rouge de col?re. Oh ! pour le coup, ma fille, dit-elle ? linfante, nous allons mettre lindigne amour de votre p?re ? une terrible preuve. Je le crois bien ent?t de ce mariage quil croit si prochain, mais je pense quil sera un peu tourdi de la demande que je vous conseille de lui faire : cest la peau de cet ?ne quil aime si passionnment, et qui fournit ? toutes ses dpenses avec tant de profusion ; allez, et ne manquez pas de lui dire que vous dsirez cette peau.

Linfante, ravie de trouver encore un moyen dluder un mariage quelle dtestait, et qui pensait en m?me temps que son p?re ne pourrait jamais se rsoudre ? sacrifier son ?ne, vint le trouver, et lui exposa son dsir pour la peau de ce bel animal. Quoique le roi f?t tonn de cette fantaisie, il ne balan?a pas ? la satisfaire. Le pauvre ?ne fut sacrifi, et la peau galamment apporte ? linfante, qui, ne voyant plus aucun moyen dluder son malheur, sallait dsesprer, lorsque sa marraine accourut. Que faites-vous, ma fille ? dit-elle, voyant la princesse dchirant ses cheveux et meurtrissant ses belles joues ; voici le moment le plus heureux de votre vie. Enveloppez-vous de cette peau ; sortez de ce palais, et allez tant que terre pourra vous porter : lorsquon sacrifie tout ? la vertu, les dieux savent en rcompenser. Allez, jaurai soin que votre toilette vous suive partout ; en quelque lieu que vous vous arr?tiez, votre cassette, o? seront vos habits et vos bijoux, suivra vos pas sous terre ; et voici ma baguette que je vous donne : en frappant la terre, quand vous aurez besoin de cette cassette, elle para?tra ? vos yeux ; mais h?tez-vous de partir ; et ne tardez pas.








7. Intitulez ce passage et faites le devoir!

Linfante embrassa mille fois sa marraine, la pria de ne pas labandonner, saffubla de cette vilaine peau, apr?s s?tre barbouille de suie de chemine, et sortit de ce riche palais sans ?tre reconnue de personne. Labsence de linfante causa une grande rumeur. Le roi, au dsespoir, qui avait fait prparer une f?te magnifique, tait inconsolable. Il fit partir plus de cent gendarmes et plus de mille mousquetaires pour aller ? la qu?te de sa fille ; mais la fe, qui la protgeait, la rendait invisible aux plus habiles recherches : ainsi il fallut bien sen consoler.

Pendant ce temps linfante cheminait. Elle alla bien loin, bien loin, encore plus loin, et cherchait partout une place ; mais quoique par charit on lui donn?t ? manger, on la trouvait si crasseuse que personne nen voulait. Cependant elle entra dans une belle ville, ? la porte de laquelle tait une mtairie, dont la fermi?re avait besoin dune souillon pour laver les torchons, nettoyer les dindons et lauge des cochons. Cette femme, voyant cette voyageuse si malpropre, lui proposa dentrer chez elle ; ce que linfante accepta de grand cCur, tant elle tait lasse davoir tant march. On la mit dans un coin recul de la cuisine, o? elle fut, les premiers jours, en butte aux plaisanteries grossi?res de la valetaille, tant sa peau d?ne la rendait sale et dgo?tante. Enfin on sy accoutuma ; dailleurs elle tait si soigneuse de remplir ses devoirs que la fermi?re la prit sous sa protection. Elle conduisait les moutons, les faisait parquer au temps o? il le fallait ; elle menait les dindons pa?tre avec une telle intelligence, quil semblait quelle ne?t jamais fait autre chose : aussi tout fructifiait sous ses belles mains.








8. Lisez ce passage et imaginez-vous ? la place de la princesse! Est-ce quil y a la diffrence entre vous et linfante? Faites le devoir!

Un jour quassise pr?s dune claire fontaine, o? elle dplorait souvent sa triste condition, elle savisa de sy mirer, leffroyable peau d?ne, qui faisait sa coiffure et son habillement, lpouvanta. Honteuse de cet ajustement, elle se dcrassa le visage et les mains, qui devinrent plus blanches que livoire, et son beau teint reprit sa fra?cheur naturelle. La joie de se trouver si belle lui donna envie de sy baigner, ce quelle excuta ; mais il lui fallut remettre son indigne peau pour retourner ? la mtairie. Heureusement le lendemain tait un jour de f?te ; ainsi elle eut le loisir de tirer sa cassette, darranger sa toilette, de poudrer ses beaux cheveux, et de mettre sa belle robe couleur du temps. Sa chambre tait si petite, que la queue de cette belle robe ne pouvait pas stendre. La belle princesse se mira et sadmira elle-m?me avec raison, si bien quelle rsolut, pour se dsennuyer, de mettre tour ? tour ses belles robes, les f?tes et les dimanches ; ce quelle excuta ponctuellement. Elle m?lait des fleurs et des diamants dans ses beaux cheveux, avec un art admirable ; et souvent elle soupirait de navoir pour tmoins de sa beaut que ses moutons et ses dindons, qui laimaient autant avec son horrible peau d?ne, dont on lui avait donn le nom dans cette ferme.

Un jour de f?te, que Peau-d?ne avait mis la robe couleur du soleil, le fils du roi, ? qui cette ferme appartenait, vint y descendre pour se reposer, en revenant de la chasse. Ce prince tait jeune, beau et admirablement bien fait, lamour de son p?re et de la reine sa m?re, ador des peuples. On offrit ? ce jeune prince une collation champ?tre, quil accepta ; puis il se mit ? parcourir les basses-cours et tous leurs recoins. En courant ainsi de lieu en lieu, il entra dans une sombre alle, au bout de laquelle il vit une porte ferme. La curiosit lui fit mettre lCil ? la serrure ; mais que devint-il, en apercevant la princesse si belle et si richement v?tue, qu? son air noble et modeste il la prit pour une divinit ! Limptuosit du sentiment quil prouva dans ce moment laurait port ? enfoncer la porte, sans le respect que lui inspira cette ravissante personne.








9. Dapr?s ce passage lamour cest . Faites le devoir!

Il sortit avec peine de cette alle sombre et obscure, mais ce fut pour sinformer qui tait la personne qui demeurait dans cette petite chambre. On lui rpondit que ctait une souillon, quon nommait Peau-d?ne, ? cause de la peau dont elle shabillait ; et quelle tait si sale et si crasseuse, que personne ne la regardait, ni ne lui parlait ; et quon ne lavait prise que par piti, pour garder les moutons et les dindons.

Le prince, peu satisfait de cet claircissement, vit bien que ces gens grossiers nen savaient pas davantage, et quil tait inutile de les questionner. Il revint au palais du roi son p?re, plus amoureux quon ne peut dire, ayant continuellement devant les yeux la belle image de cette divinit quil avait vue par le trou de la serrure. Il se repentit de navoir pas heurt ? la porte, et se promit bien de ny pas manquer une autre fois. Mais lagitation de son sang, cause par lardeur de son amour, lui donna, dans la m?me nuit, une fi?vre si terrible, que bient?t il fut rduit ? lextrmit. La reine sa m?re, qui navait que lui denfant, se dsesprait de ce que tous les rem?des taient inutiles. Elle promettait en vain les plus grandes rcompenses aux mdecins ; ils y employaient tout leur art, mais rien ne gurissait le prince.

Enfin ils devin?rent quun mortel chagrin causait tout ce ravage ; ils en avertirent la reine, qui, toute pleine de tendresse pour son fils, vint le conjurer de dire la cause de son mal ; et que, quand il sagirait de lui cder la couronne, le roi son p?re descendrait de son tr?ne sans regret, pour ly faire monter ; que sil dsirait quelque princesse, quand m?me on serait en guerre avec le roi son p?re, et quon e?t de justes sujets pour sen plaindre, on sacrifierait tout pour obtenir ce quil dsirait ; mais quelle le conjurait de ne pas se laisser mourir, puisque de sa vie dpendait la leur.








10. Intitulez ce fragment et faites le devoir!

La reine nacheva pas ce touchant discours sans mouiller le visage du prince dun torrent de larmes.

Madame, lui dit enfin le prince avec une voix tr?s faible, je ne suis pas assez dnatur pour dsirer la couronne de mon p?re ; plaise au ciel quil vive de longues annes, et quil veuille bien que je sois longtemps le plus fid?le et le plus respectueux de ses sujets ! Quant aux princesses que vous moffrez, je nai point encore pens ? me marier ; et vous pensez bien que, soumis comme je le suis ? vos volonts, je vous obirai toujours, quoi quil men co?te. Ah ! mon fils, reprit la reine, rien ne me co?tera pour te sauver la vie ; mais, mon cher fils, sauve la mienne et celle du roi ton p?re, en me dclarant ce que tu dsires, et sois bien assur quil te sera accord. Eh bien ! madame, dit-il, puisquil faut vous dclarer ma pense, je vais vous obir ; je me ferais un crime de mettre en danger deux ?tres qui me sont si chers. Oui, ma m?re, je dsire que Peau-d?ne me fasse un g?teau, et que, d?s quil sera fait, on me lapporte. La reine, tonne de ce nom bizarre, demanda qui tait cette Peau-d?ne. Cest, madame, reprit un de ses officiers qui par hasard avait vu cette fille, cest la plus vilaine b?te apr?s le loup ; une peau noire, une crasseuse, qui loge dans votre mtairie et qui garde vos dindons. Nimporte, dit la reine : mon fils, au retour de la chasse, a peut-?tre mang de sa p?tisserie ; cest une fantaisie de malade ; en un mot, je veux que Peau-d?ne (puisque Peau-d?ne il y a) lui fasse promptement un g?teau.

On courut ? la mtairie, et lon fit venir Peau-d?ne, pour lui ordonner de faire de son mieux un g?teau pour le prince.








11. Intitulez ce fragment et faites le devoir!

Quelques auteurs ont assur que Peau-d?ne, au moment que ce prince avait mis lCil ? la serrure, les siens lavaient aper?u : et puis, que regardant par sa petite fen?tre, elle avait vu ce prince si jeune, si beau et si bien fait, que lide lui en tait reste, et que souvent ce souvenir lui avait co?t quelques soupirs. Quoi quil en soit, Peau-d?ne layant vu, ou en ayant beaucoup entendu parler avec loge, ravie de pouvoir trouver un moyen d?tre connue, senferma dans sa chambre, jeta sa vilaine peau, se dcrassa le visage et les mains, se coiffa de ses blonds cheveux, mit un beau corset dargent brillant, un jupon pareil, et se mit ? faire le g?teau tant dsir : elle prit de la plus pure farine, des Cufs et du beurre bien frais. En travaillant, soit de dessein ou autrement, une bague quelle avait au doigt tomba dans la p?te, sy m?la ; et d?s que le g?teau fut cuit, saffublant de son horrible peau, elle donna le g?teau ? lofficier, ? qui elle demanda des nouvelles du prince ; mais cet homme, ne daignant pas lui rpondre, courut chez le prince lui porter ce g?teau.

Le prince le prit avidement des mains de cet homme, et le mangea avec une telle vivacit, que les mdecins, qui taient prsents, ne manqu?rent pas de dire que cette fureur ntait pas un bon signe : effectivement, le prince pensa strangler par la bague quil trouva dans un des morceaux du g?teau ; mais il la tira adroitement de sa bouche : et son ardeur ? dvorer ce g?teau se ralentit, en examinant cette fine meraude, monte sur un jonc dor, dont le cercle tait si troit, quil jugea ne pouvoir servir quau plus joli doigt du monde.








12. Lisez ce passage et dites si vous savez dj? comment gurira le prince. Faites le devoir!

Il baisa mille fois cette bague, la mit sous son chevet, et len tirait ? tout moment, quand il croyait n?tre vu de personne. Le tourment quil se donna, pour imaginer comment il pourrait voir celle ? qui cette bague pouvait aller ; et nosant croire, sil demandait Peau-d?ne, qui avait fait ce g?teau quil avait demand, quon lui accord?t de la faire venir, nosant non plus dire ce quil avait vu par le trou de la serrure, de crainte quon se moqu?t de lui, et quon le pr?t pour un visionnaire, toutes ces ides le tourmentant ? la fois, la fi?vre le reprit fortement ; et les mdecins, ne sachant plus que faire, dclar?rent ? la reine que le prince tait malade damour.

La reine accourut chez son fils, avec le roi, qui se dsolait : Mon fils, mon cher fils, scria le monarque afflig, nomme-nous celle que tu veux ; nous jurons que nous te la donnerons, f?t-elle la plus vile des esclaves. La reine, en lembrassant, lui confirma le serment du roi. Le prince, attendri par les larmes et les caresses des auteurs de ses jours : Mon p?re et ma m?re, leur dit-il, je nai point dessein de faire une alliance qui vous dplaise ; et pour preuve de cette vrit, dit-il en tirant lmeraude de dessous son chevet, cest que jpouserai la personne ? qui cette bague ira, telle quelle soit ; et il ny a pas apparence que celle qui aura ce joli doigt soit une rustaude ou une paysanne.

Le roi et la reine prirent la bague, lexamin?rent curieusement, et jug?rent, ainsi que le prince, que cette bague ne pouvait aller qu? quelque fille de bonne maison. Alors le roi ayant embrass son fils, en le conjurant de gurir, sortit, fit sonner les tambours, les fifres et les trompettes par toute la ville, et crier par ses hrauts que lon navait qu? venir au palais essayer une bague, et que celle ? qui elle irait juste pouserait lhritier du tr?ne.








13. Intitulez ce fragment et faites le devoir!

Les princesses dabord arriv?rent, puis les duchesses, les marquises et les baronnes ; mais elles eurent beau toutes samenuiser les doigts, aucune ne put mettre la bague. Il en fallut venir aux grisettes, qui, toutes jolies quelles taient, avaient toutes les doigts trop gros. Le prince, qui se portait mieux, faisait lui-m?me lessai. Enfin, on en vint aux filles de chambre ; elles ne russirent pas mieux. Il ny avait plus personne qui ne?t essay cette bague sans succ?s, lorsque le prince demanda les cuisini?res, les marmitonnes, les gardeuses de moutons : on amena tout cela ; mais leurs gros doigts rouges et courts ne purent seulement aller par-del? longle.

A-t-on fait venir cette Peau-d?ne, qui ma fait un g?teau ces jours derniers ? dit le prince. Chacun se prit ? rire, et lui dit que non, tant elle tait sale et crasseuse. Quon laille chercher tout ? lheure, dit le roi ; il ne sera pas dit que jaie except quelquun. On courut, en riant et se moquant, chercher la dindonni?re.








14. Intitulez ce fragment et faites le devoir!

Linfante, qui avait entendu les tambours et le cri des hrauts darmes, stait bien doute que sa bague faisait ce tintamarre : elle aimait le prince ; et, comme le vritable amour est craintif et na point de vanit, elle tait dans la crainte continuelle que quelque dame ne?t le doigt aussi menu que le sien. Elle eut donc une grande joie quand on vint la chercher et quon heurta ? sa porte. Depuis quelle avait su quon cherchait un doigt propre ? mettre sa bague, je ne sais quel espoir lavait porte ? se coiffer plus soigneusement, et ? mettre son beau corps dargent, avec le jupon plein de falbalas, de dentelles dargent, sem dmeraudes. Sit?t quelle entendit quon heurtait ? la porte, et quon lappelait pour aller chez le prince, elle remit promptement sa peau d?ne, ouvrit sa porte ; et ces gens, en se moquant delle, lui dirent que le roi la demandait pour lui faire pouser son fils, puis, avec de longs clats de rire, ils la men?rent chez le prince, qui, lui-m?me, tonn de laccoutrement de cette fille, nosa croire que ce f?t elle quil avait vue si pompeuse et si belle. Triste et confondu de s?tre si lourdement tromp : Est-ce vous, lui dit-il, qui logez au fond de cette alle obscure, dans la troisi?me basse-cour de la mtairie ? Oui, seigneur, rpondit-elle. Montrez-moi votre main, dit-il en tremblant et poussant un profond soupir Dame ! qui fut bien surpris ? Ce furent le roi et la reine, ainsi que tous les chambellans et les grands de la cour, lorsque de dessous cette peau noire et crasseuse sortit une petite main dlicate, blanche et couleur de rose, o? la bague sajusta sans peine au plus joli petit doigt du monde ; et par un petit mouvement que linfante se donna, la peau tomba, et elle parut dune beaut si ravissante, que le prince, tout faible quil tait, se mit ? ses genoux, et les serra avec une ardeur qui la fit rougir ; mais on ne sen aper?ut presque pas, parce que le roi et la reine vinrent lembrasser de toute leur force, et lui demander si elle voulait bien pouser leur fils. La princesse, confuse de tant de caresses et de lamour que lui marquait ce beau jeune prince, allait cependant les en remercier, lorsque le plafond souvrit, et que la fe des Lilas, descendant dans un char fait de branches et de fleurs de son nom, conta, avec une gr?ce infinie, lhistoire de linfante. Le roi et la reine, charms de voir que Peau-d?ne tait une grande princesse, redoubl?rent leurs caresses ; mais le prince fut encore plus sensible ? la vertu de la princesse, et son amour saccrut par cette connaissance.








15. Intitulez ce fragment et faites le devoir!

Limpatience du prince, pour pouser la princesse, fut telle, qu? peine donna-t-il le temps de faire les prparatifs convenables pour cet auguste hymne. Le roi et la reine, qui taient affols de leur belle-fille, lui faisaient mille caresses, et la tenaient incessamment dans leurs bras ; elle avait dclar quelle ne pouvait pouser le prince sans le consentement du roi son p?re : aussi fut-il le premier ? qui on envoya une invitation, sans lui dire quelle tait lpouse ; la fe des Lilas, qui prsidait ? tout, comme de raison, lavait exig, ? cause des consquences. Il vint des rois de tous les pays : les uns en chaise ? porteurs, dautres en cabriolet ; de plus loigns, monts sur des lphants, sur des tigres, sur des aigles ; mais le plus magnifique et le plus puissant fut le p?re de linfante, qui heureusement avait oubli son amour drgl, et avait pous une reine veuve, fort belle, dont il navait point eu denfant. Linfante courut au-devant de lui ; il la reconnut aussit?t, et lembrassa avec une grande tendresse, avant quelle e?t le temps de se jeter ? ses genoux. Le roi et la reine lui prsent?rent leur fils, quil combla damitis. Les noces se firent avec toute la pompe imaginable. Les jeunes poux, peu sensibles ? ces magnificences, ne virent et ne regard?rent queux.

Le roi, p?re du prince, fit couronner son fils ce m?me jour, et, lui baisant la main, le pla?a sur son tr?ne, malgr la rsistance de ce fils si bien n : il lui fallut obir. Les f?tes de cet illustre mariage dur?rent pr?s de trois mois ; mais lamour des deux poux durerait encore, tant ils saimaient, sils ntaient pas morts cent ans apr?s.








16. Reconstituez lordre correct des images!




17. Retrouvez les fragments du conte qui conviennent ? six images du tableau ci-dessus!










18. Quen pensez-vous, quels fragments du conte peuvent illustrer les autres images?

19. Choisissez les questions qui conviennent ? chaque image suivante et rpondez-y!








20. Comparez limage 3 (linfante est en peau d?ne) et limage 4 (elle est en belle tenue)! Rappelez-vous ce que dit le conte sur le prince!




Questionnaire


1.Qui est linfante? Avec qui vit-elle?

2. Quel chagrin fait fondre le roi en larmes? Quel serment donne-t-il ? la reine?

3. Quest-ce qui pousse le roi ? prendre cette affreuse dcision de se remarier? Pourquoi cette dcision est tellement effroyable?

4. Chez qui court linfante pour avoir conseil?

5. Comment arrive-t-il que linfante quitte son royaume?

6. Pourquoi tous appellent la jeune princesse Peau-d?ne?

7. O? trouve-t-elle un abri?

8. Quest-ce quelle doit faire pour pouvoir survivre?

9. Quelle sc?ne voit le prince qui revient de la chasse?

10. Pourquoi tombe-t-il malade?

11. Quest-ce qui aide le prince ? retrouver sa princesse?

12. Pourquoi la princesse ne veut-elle pas se marier?

13. Quel r?le joue la fe dans cette situation?

14. Comment finit le conte?




Grammaire

















(quand), (d?s que, lorsque, sit?tque, aussit?tque), (pendant pendantque), depuisque . Pendant . : Pendant ce temps linfante cheminait. ( ) . , (car, comme), (parceque, puisque) ; . : Nimporte, dit la reine : mon fils, au retour de la chasse, a peut-?tre mang de sa p?tisserie ; cest une fantaisie de malade ; en un mot, je veux que Peau-d?ne (puisque Peau-d?ne il y a) lui fasse promptement un g?teau. , , , ( ) .

, , (or, cependant) (et), (mais) .. , . : Or, comme les vicissitudes de la vie stendent aussi bien sur les rois que sur les sujets, et que toujours les biens sont m?ls de quelques maux, le ciel permit que la reine f?t tout ? coup attaque dune ?pre maladie, pour laquelle, malgr la science et lhabilet des mdecins, on ne put trouver aucun secours. , , , , , , , , .

quoique bien que; (, ) , (subjonctif). : Quoique le roi f?t tonn de cette fantaisie, il ne balan?a pas ? la satisfaire. , .

, , , , , , , (aussi, alors,ainsi, ainsique), , (enfin). cependant . : Alors le roi ayant embrass son fils, en le conjurant de gurir, sortit, fit sonner les tambours, les fifres et les trompettes par toute la ville, et crier par ses hrauts que lon navait qu? venir au palais essayer une bague, et que celle ? qui elle irait juste pouserait lhritier du tr?ne. , , , , , , .




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, (https://www.litres.ru/svetlana-vladimirovna-klesova/charles-perrault-peau-d-ane/) .

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Сказка Шарля Перро « Ослиная шкура» написана им в просвещённую эпоху Большого Стиля времён Людовика XIV. Однако, стоит несколько особняком от других сказок именитого сказочника. Чудеса в ней странные, да и поступки героев не очень-то соответствуют жанру волшебной сказки. Интересно, что сказку экранизировали и во Франции и в России, во времена Советского Союза. В обеих экранизациях задействованы популярные актеры: Катрин Денёв, Жан Марэ – во французской версии, Владимир Этуш, Светлана Немоляева, Константин Караченцов – в русской; но отечественная экранизация изменила фабулу сказки, сделав её более милой и, абсолютно, детской. Книга для чтения «Peau-d’Âne » знакомит с оригинальным текстом сказки и адресована широкому кругу читателей, изучающих французский язык.

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